DESIGNER GRAPHIQUE

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Sophie Quehen

— 1 — Scénographie lors de mon passage de diplôme.

— 2 — Différents résultats obtenus en jouant du piano.

— 3 — Affiches relatant les recherches sur la visualisation simplifiée des poèmes.

Diplôme

Dnsep

| 2017

Mon projet de diplôme de dnsep s'est articulé en plusieurs projets. Après avoir écrit un mémoire sur les procédés de manipulation visuelle et narrative du texte, j'ai poursuivi mes recherches entreprises pour mon dnap sur «l'image du texte». Pratiquant le piano depuis des années, j'ai voulu lier à cette notion la musique, à travers sa composition et sa pratique.

Le premier projet est Écrire en musique et se base sur le support de la partition musicale pour comparer des écritures de compositeurs différents. Qu'on sache lire la musique ou non, c'est la forme visuelle qu'adopte le texte qui est révélatrice des différences.

Poèmes générés, le deuxième projet, se base sur la génération automatique de poèmes, ou comment retranscrire et donner une nouvelle forme à la plume existante de certains poètes.

J'ai ensuite voulu expérimenter l'interprétation musicale par sa pratique. Avec un programme réalisé sur Processing, et grâce aux signaux midi récupérés depuis un synthétiseur, c'est en jouant du piano que j'ai pu faire apparaître le texte. Petite explication : des poèmes sélectionnés sont prêts à être lancés lettre par lettre par le programme, et c'est en appuyant sur une touche du piano que la lettre est générée sur un fichier pdf en temps réel. — 2 — C'est alors l'écriture du compositeur qui est retranscrite visuellement par le texte, ainsi que l'interprétation du musicien (qui n'est pas forcément très précise dans mon cas).

Ma dernière démarche consistait à trouver un moyen de rendre les poèmes transcriptibles musicalement de façon automatique. J'ai cherché à travers différentes représentations très simples — 3 —, comment ils pourraient être analysés par un programme. Pour cela, je me suis basée sur l'itération des lettres : chaque lettre utilisée donne une identité au poème et peut être associée à une note dans la structure musicale. L'attention portée aux lettres est très présente dans l'écriture oulipienne et c'est pour un évènement de ce mouvement que j'ai créé une édition numérique. Elle consiste en un programme qui calcule le nombre d'utilisations de chaque lettre dans un poème et les classe de la plus à la moins utilisée. En fonction de ce classement, il leur attribue une nuance de gris, à laquelle est affectée une fréquence sonore. Le poème est ensuite lu via un autre programme, chaque lettre produisant la note de piano correspondant à la fréquence. Le poème devient alors une partition, que les poètes peuvent remodeler à volonté par leur écriture.